En faisant du ménage dans l’atelier je suis tombé sur mes vieux « sketch books ». Pris d’un brin de nostalgie, en ces temps difficiles, je me suis mis à les feuilleter et j’ai eu envie de partager avec vous ces souvenirs d’un siècle passé.

J’ai préparé une petite liste de chansons typique de la musique qui en régnait en ces lieux à cette époque. Sur spotify pour accompagner votre visionnement: https://open.spotify.com/playlist/0rGume8amZ3HjFq0N0amsk?si=BqD6Ok5dR2-w4M4oEq9Dow

 

  J’ai longtemps traîné avec moi un carnet à dessin et, inspiré par l’exemple de Toulouse Lautrec dessinant au Moulin Rouge, je m’en fût aux « danseuses » faire du modèle vivant! C’était pas donné, les danseuses ça toujours été cher, mais le moyen d’avoir des modèles autrement?

 

Ça faisait  parti du deal « artiste bohême »! Au fil des ans, j’ai fait des centaines portraits de clients ou de danseuses, souvent en échange d’une bière ou d’une danse. Il m’en reste quand même pas mal.

Ces établissements tombent lentement en désuétude. Depuis que Meunier a défini Réjean, dans la « Petite Vie », comme amateur de danseuses, j’ai cessé de fréquenter ces maisons, ne voulant pas être associé à un épais pareil!

Puisqu’il n’y a aucune documentation ni photos de cette époque j’ai cru bon de publier mes croquis.  Laisser une trace, une couple de faces… Une petite touche de nostalgie nous ramenant à une époque insouciante comparée aux temps pénibles que nous vivons.

Ami.es féministes, je vous demande un peu d’indulgence!

L’apparition des clubs de danseuses était une conséquence de la révolution sexuelle. À l’époque, c’était vu comme quelque chose de progressiste, une libération du puritanisme et autres fadaises cléricales.

On avait le droit de fumer à l’intérieur, dans les bars comme dans les hôpiteaux! Autour de « l’Uquam » il y avait des pushers qui nous sussuraient « hash-pot-mescaline » quand on les croisaient sur St-Denis. Il n’y avait pas de « free porn » sur le web! Il n’y avait pas de web!

Aller aux danseuses était à la mode à cette époque . J’y ai croisé toutes sorte de monde, même quelques « vedettes », artistiques ou sportives.

La présence des motards était discrète et si plusieurs filles entretenaient certainement leurs chums, je n’ai jamais senti la présence des pimps comme c’est, semble-t-il, le cas de nos jours; du moins à ce qu’on m’a dit.

C’était avant les danses à 10$ et les « confessionnaux ». Il y avait une ambiance chargé de parfums capiteux, des filles nues dansait aux tables sans que le « John »ne s’offusque que les autres profitent gratuitement du spectacle.

Et puis les doormen ont commencé à m’interdire de dessiner. Il devenait vraiment sans intérêt pour moi de continuer à « aller au danseuses ».

Je ne renies rien mais je n’ai pratiquement pas mis les pieds dans un club de danseuses depuis  le tournant du siècle.

Je ne faisait pas que des dessins de danseuses ou de clients, il me venait d’autres idées aussi!

Je ne voudrais pas donner dans « le bon vieux temps » mais ça été une époque. Une époque révolue et ce n’est pas plus mal. Comme les tavernes. Ces croquis sont une sorte de témoignage historique!

Carnet #2

Carnet #3

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